« Un égoïste est quelqu’un qui ne pense pas à moi. »
Eugène Labiche
Voici une suite à l’article qui posait les bases de ma vision de l’égoisme
Préambule : Si tu es satisfaite de ta vie, du fonctionnement actuel de l’éducation et de la société, cet article n’est pas pour toi. Qui plus est, un article comme chaque expression, est personnel et subjectif.
Je tiens à distinguer deux aspects du mot (l’étymologie revisitée) : ego – isme
ainsi cela parle de mon ego… et de moi (en anglais : is me).
L’ego est de plus en plus décrit comme un ennemi à combattre. C’est comme si je devais combattre mon torse pour privilégier ma tête…
Mon ego est une partie de moi, une partie utile comme les autres. Pourquoi m’amputer de lui ? Et si, je l’utilisais pour qu’il me serve au mieux ?
L’ego se place souvent en défenseur ou en victime, ainsi il attaque ou se cache.
Et si je lui offrais une place plus pacifiée, plus équilibrée ?
Comment pourrais-je utiliser mon Ego sans qu’il me domine ?
Mon idée est d’apprendre à être davantage moi-même (ou moi-m’aime).
Passer de l’enfant à l’adulte responsable en 3 étapes :
1. aller à ma rencontre, découvrir et accueillir ma vraie nature
2. choisir ce que je souhaite vivre : décider de ce que je vais faire
3. activer ce qui m’anime : déclencher de nouvelles perspectives
Si j’en reviens à l’enfance, en partant du principe que les parents souhaitent le meilleur pour leur enfant : comment s’y prennent-ils ?
NB : je propose d’écarter les parents qui auraient été consciemment maltraitants, c’est à dire ceux qui souffraient tant qu’ils le faisaient payer à leurs enfants.
Tes parents t’ont-ils accompagné à te connaître ou à te conformer au modèle préexistant, pour ne pas dire à entrer dans un moule dicté par leur milieu ?
Pour autant, étais-tu fait pour ce modèle ? T’y reconnaissais-tu ? Le voyais-tu comme ton idéal ?
Ne sommes-nous pas tous semblables & uniques ?
J’ai l’impression que la plupart des adultes, et en particulier ceux devenus parents, nient leur propre enfance pour adopter ce qu’ils ont identifié comme étant le rôle de parent.
Même s’il a évolué au fil des années, des siècles, s’il diffère selon les cultures, n’est-il pas souvent issu du dressage ? A savoir, faire en sorte que l’enfant se conforme à des codes sociaux précis de façon à répondre aux attentes des autres adultes et du système (l’école, la société…).
Cela te semblait-il logique et bénéfique quand tu étais enfant ?
Quelle était alors ta vision du monde et de toi ?
Si tu étais né.e 50 ans plus tôt : qu’est-ce que la société aurait alors attendu de toi ? Comment aurais-tu été programmé ?
Exemple : Marie Curie a eu la chance d’accéder à l’Université qui venait d’autoriser l’accès aux femmes !
Si tu étais né au Pakistan, en Chine, aux USA, en Afrique du Sud… quelle aurait été ta programmation ?
Et si tu étais toi : qui serais-tu ?
Voici ma proposition d’Ego Is Me : oser être soi-m’aime.
En effet, plus je rencontre des humains, plus je suis convaincue de leur merveilleuse nature… et que la majeure partie de leurs problèmes est issue de l’histoire qu’ils se racontent. Histoire empruntée à leur programmation, c’est à dire leur éducation.
Alors voici quelques questions pour aller à ta rencontre :
Auto-coaching :
Comment je voyais le monde quand j’étais enfant ?
Qu’est-ce que je comprenais des relations avant d’être programmé.e par les adultes ?
Qu’est-ce que j’imaginais important de vivre quand j’étais enfant ?
Quels étaient mes rêves pour moi, pour le monde ?
PS : La vie est coquine !
Au réveil, le lendemain de la saisie de cet article, j’ouvre au hasard, sans savoir ce qui me prend, un livre de Jiddu Krishnamurti et, je tombe sur un message que je trouve en écho à mes propos de la veille. Ô surprise, cela commence par une citation de la Bible : « En vérité je vous le dis, si vous ne retournez pas à l’état des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. » Matthieu 18.3 S’ensuit une réflexion sur l’innocence des enfants et leur vérité. Et si je n’en retenais qu’une phrase ce serait : « Lorsque vous faites de l’enfant une sorte de photocopie des autres, vous lui volez l’originalité avec laquelle il est venu au monde. » Je trouve qu’elle résume ma pensée, en mieux… et pourtant c’est un livre que je n’avais jamais lu !